Journée de papotages chez Patricia
Aujourd'hui, c'est papotages dans le salon de Patricia
Tout le monde est bien installé autour de la table basse, à déguster de petits gâteaux maison, et les bavardages vont bon train ...
Bon train, c'est le cas de le dire ! Justement je voulais vous raconter ...
Je vais vous parler de mon voyage en Alsace.
Non non, pas l’Alsace elle-même, je veux bien dire le voyage, le trajet en train !
Je voyageais avec mon cousin. Il est nettement plus amusant de faire le trajet à deux, en bavardant, plutôt que seule, pas vrai ?
Nous avions rendez-vous à la gare à 18 heures, le train partant à 19 heures six minutes très précises. Il vaut mieux y être! Les portes se ferment trois minutes avant le départ, et là, si vous n’êtes pas à bord, c’est « gerapeit » .Vous n’imaginez pas le nombre de personnes que j’ai vues arriver à cinq pour se trouver devant portes closes, et pas moyen de faire rouvrir.
Nous sommes bien en avance, nous nous installons deux fauteuils côte à côte. Mon cousin négocie avec un monsieur pour garder la place avec moi, car normalement il est deux rangées derrière.
Monsieur très sympa qui ne fait pas de difficultés, ce qui d’ailleurs lui permet de rester près de sa propre famille.
Nous voici bien installés, le train va partir. Il s’agit d’un ICE, un train rapide, direct et vraiment très confortable. Sièges inclinables bleu marine, coussin appuie tête, de la place pour les jambes. On ne peut mieux. Il est d’ailleurs très complet, car c’est le week-end, et début de vacances. Devant nous, un espace prévu pour quatre, où une famille américaine ou anglaise est installée. Deux petites filles qui s’amusent gentiment avec ce que les parents ont apporté comme lecture et jeux sur console. Sur le côté, ce sont des places à un seul fauteuil, les personnes lisent, regardent par la fenêtre, mangent une barre de chocolat.
Le train s’ébranle, à l’heure dite, et les maisons commencent à défiler, puis la campagne. Il fait jour tard, c’est un plaisir de voir les champs à perte de vue. Des petites agglomérations, ou des maisons plus isolées, des moutons, des chevaux, le tout posé comme des décors dans un jeu de trains électriques.
Nous roulons comme sur coussin d’air, il n’y a pas de secousses, et c’est vraiment très silencieux. La vitesse s’affiche régulièrement sur un panneau à l’entrée du wagon, et il parait même difficile de penser que nous sommes à 350 kms/h !
Très peu de temps après ce départ, passent les contrôleurs pour vérifier nos billets. Nous voyons arriver une charmante jeune femme, que mon cousin connait de trois ou quatre voyages. Petite conversation souriante, elle s’éloigne pour continuer son tour, et j’apprends de mon parent qu’à chaque fois qu’il l’a vue en voyage, il y a eu un petit "truc".
Ah bon ?!
Oui, c’est marrant, on dirait que parfois, quand deux personnes se trouvent ensemble à un endroit donné… Nous enchaînons sur le thème, tout en voyant arriver le dîner.
Je me trouve à la tête d’un bien sympathique plateau (alors qu’il parait que je n’y avais pas droit – pour le prix ils peuvent quand même –)
Je vous donne le menu ? Deux tranches de gigot, du caviar d’aubergines, une salade de pâtes, une salade de tomates et mozzarela. Du pain, du fromage, un jus d’oranges en petite brique, et le tout arrosé d’un verre de vin rouge très honnête.
De quoi se sentir bien, et en harmonie avec le train tout entier !
En tout, ce voyage doit durer une heure quarante. C’est rapide, surtout quand je me souviens des quatre heures de mon enfance ! Discussion, petit dîner, nous sommes à un quart d’heure de notre destination… et le train commence à ralentir.
Non, non, il ne freine pas en avance, il ralentit…Bizarre.
Il ralentit tellement bien qu’il s’arrête…Réflexion de mon cousin : ça c’est vraiment rare !
Bon, on attend. Il fait nuit, au dehors pas de lumières, c’est le noir complet.
Une voix féminine s’élève, celle de la personne dont je vous parlais quelques lignes plus haut :
Mesdames et messieurs, nous sommes arrêtés (oui ça on avait remarqué) Un problème de caténaire, nous allons rester immobilisés quelques minutes. Et là, mon cousin (qui voyage tout le temps) me dit d’un ton guilleret :
Ça peut aussi bien durer deux heures !
Comme il est très calme en me racontant diverses pannes, je reste zen (un exploit) Nous patientons… et la lumière s’éteint ! Il reste les veilleuses, mais pas grand-chose de plus. C’est largement suffisant pour voir à l’intérieur, mais la climatisation aussi est arrêtée, heureusement qu’il ne fait pas chaud.
La voix féminine reprend : Mesdames et messieurs, suite à un problème technique (on avait compris) nous sommes arrêtés (c’est sûr) en plein bois ! (gloups ! pourquoi a-t-elle dit cela, on ne voit rien !!)
Je regarde autour de nous, les passagers restent calmes, les petites devant continuent à jouer, pas de mouvement d’inquiétude (espérons qu’ils peuvent débloquer les portes si ça doit durer)
Et nous repartons après dix ou quinze minutes de pause dans ce bois invisible. Finalement nous sommes arrivés à neuf heures et quart, au lieu de vingt heures quarante-cinq (heure sncf) au terme d’un très bon voyage à peine pimenté.
Alors, dites-moi, est ce que vous avez aussi remarqué qu’il se passe des "choses" quand deux personnes données se trouvent au même endroit ?
Pas mal de route, ensuite... Je vous fais partager cette musique et chanteuse que j'ai découverte à cette occasion, dans la voiture ...
Bises