Le voyage : le début de l'exploration 2
Il se débarrassa rapidement de son équipement étanche, et en simple combinaison de vol, couleur lie de vin, il s'assit devant son tableau de bord.
Il en caressa les contours avec satisfaction, du bout des doigts, heureux de retrouver le métal poli d'un vaisseau petit, mais très bien conçu, amélioré patiemment par ses soins, année après année, au point d'être devenu une sorte de prototype auquel il tenait comme à la prunelle de ses yeux. Les moteurs se mirent à ronronner avec régularité, celle d'un animal bien dressé, et heureux de retrouver son maître.
Zdem décrocha le pilote automatique qui avait gouverné jusque sur Tycho, prit une grande inspiration, et après un instant d'hésitation, commença d'effleurer les touches de sa console.
L'appareil vibra, puis bondit au-dessus du sol lunaire, s’élevant rapidement dans l'espace.
Cette fois, ça y était, l'aventure était en marche, jusqu'où l'entraînerait-elle ?
Zdem avait mené sa navette un peu au-dessus du plan de rotation des planètes de ce système pour se dégager au mieux des forces d'attraction, et engager la vitesse sur-luminique qui allait le mener près du système que les terriens avait appelé Octus.
Il n'était en fait pas très éloigné, et il ne serait pas utile de créer un tunnel pour l'atteindre, seule la vitesse suffirait. Zdem fit les réglages nécessaires, et lança le programme qui devait lui permettre de se déplacer jusqu'à sa destination en seulement quelques minutes.
Après ? Après ce serait une tout autre affaire, il devrait décider s'il se lançait ou non dans l'inconnu le plus total.
L'ordinateur de bord procéda aux ajustements de la navigation, analysa la route à suivre, et le petit vaisseau bondit dans l'espace comme un animal de course pressé de franchir en victorieux la ligne d'une arrivée imaginaire.
Zdem se permit de se détendre durant ces instants de vitesse pure, où, à moins d'une situation d'urgence, il ne prenait pas les commandes.
Dans un univers contracté à l'extrême par la vitesse, les ordinateurs régnaient en maîtres, seuls la plupart du temps à pouvoir analyser ce qui se passait autour d'eux, les êtres humains n'étant plus en mesure de le faire.
A la connaissance de Zdem, seule une espèce pouvait surclasser les ordinateurs sophistiqués mis au point depuis des siècles dans les systèmes de la communauté galactique.
Il s'agissait d'êtres d’apparence certes humaine, mais vivant exclusivement en milieu aquatique, sur une planète où il n'y avait pas de terres émergées.
La structure de leurs cerveaux leur permettait une vitesse de calcul impossible à atteindre pour le commun des autres planètes, et leur grande intelligence faisait le reste.
Inutile de préciser que leurs capacités étaient très recherchées, du moins à bord de navires suffisamment importants pour pouvoir se permettre des compartiments entiers en eau de mer, équipés tout confort, les habitants de Dedra se déplaçant toujours en couple.
C'était d'ailleurs des gens tout à fait agréables, et Dedra était surprenante, avec une unique plate-forme construite pour les vaisseaux de passage. Zdem y avait fait un court séjour, et se voir ainsi entouré d'eau bleu sombre à perte de vue, sachant qu'aucune terre n'émergeait nulle part, avait quelque chose de vertigineux.
Tout en rêvassant, Zdem avait laissé l'ordinateur gérer la trajectoire, et un discret signal lumineux l'avertit que son point de destination se rapprochait. Il se redressa dans son fauteuil, prêt à reprendre les commandes manuelles dès que ce serait nécessaire.
Une brève secousse indiqua qu'il était presque arrivé à destination, puis ce fut l'arrêt des moteurs, la navette continuant sur sa lancée
Il examina l'extérieur, plaisir toujours renouvelé malgré les années écoulées en observations de toutes sortes.
A suivre !
Pour la communauté de Lénaïg : "feuilletons, histoires à suivre ..."
Petit édito
Suite à une semaine professionnelle assez chargée, je suis très en retard, très en retard, partout. Je vous remercie de vos visites malgré cette absence de réactivité. Je vous souhaite une bonne semaine, tout en espérant pouvoir me rattraper autant que possible.
Des bisous