Le voyage, deuxième épisode, 2, le départ

Publié le par Hauteclaire

Nous revoici sur les traces de Zdem et de Jourdin pour ce nouvel épisode du Voyage

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Journal du capitaine Jourdin

Dans la plus grande fébrilité, nous avons poursuivi les essais et les mises au point de notre vaisseau d’exploration. Exploration ? Ce n’est plus le terme maintenant, il faut parler de chasse ! Allons-nous réussir ? Rien n’est moins sûr, voilà deux mois de notre temps terrestre que ces sphères sont passées pour semer la destruction. Mais leur trace reste bien présent, traverser ainsi l’hyper espace ne se fait pas sans laisser des traces, nous en avons maintenant la preuve. Des navettes légères, qui servent d’ordinaire aux ravitaillements avec la Terre ont fait quelques reconnaissances, jusque vers l’orbite de Pluton, et ont pu constater que le chemin des sphères est toujours bien visible pour nos appareils, comme un sillon labouré dans le sol de ce que fut notre monde. Notre monde … Nous avons tenté, encore et encore d’avoir des nouvelles, n’importe quoi, quelques mots. Rien, rien ne répond, seul des crachouillements dans nos récepteurs. Il y a-t-il encore de la vie là-bas ? Des survivants enterrés dans des abris de fortune qui tentent de continuer la lutte ? Impossible de le savoir, impossible d’y aller. Ce serait un suicide, et cela ne servirait à rien. Suivre les sphères sera-t-il plus utile ? Nous ne le savons pas plus, mais nous sentons dans nos tripes qu’il faut le faire. Peut-être une solution en sortira-t-il, mais tout au fond de nous, nous savons que c’est le désir de vengeance qui nous pousse.
Puis finalement, tout a été prêt, nous nous sommes rassemblés près du sas menant au Star, en silence. Il n’y avait rien à dire. Plusieurs avaient les larmes aux yeux en regardant les murs pourtant froids de Tycho. Il ne restait d’ailleurs plus grand-chose, nous avions emporté le maximum pour cette expédition. Dieu seul savait combien de temps elle allait durer, et si nous en reviendrions un jour. Sans doute pas …
J’ai donné le signal de départ, juste deux mots : « allons-y »
Et nous sommes montés à bord du Star Explorer. Idrasseva a pris les commandes, avec la mine sombre qui lui est devenue habituelle depuis ce jour-là, et avec son aisance habituelle, a fait décoller notre nouveau compagnon de route. Il est monté en souplesse au-dessus de la surface grise de  la lune, laissant loin les contours de Tycho moon, notre base, presque un foyer, puis a bondi dans l’espace.
Nous les scientifiques, les chercheurs et explorateurs, nous avons croisé les merveilles de Mars, de Jupiter, Saturne, Neptune sans un regard, sans une exclamation d’émerveillement devant la beauté inchangée de ces astres, notre autre foyer céleste. Nous étions tout entiers tendus vers ce seul objectif, suivre les sphères, suivre les traces laissées par leurs passages.
Cela paraissait tellement facile ! Comme de suivre des empreintes de pas dans de la boue. Nous avions atteint en quelques minutes les confins de notre système solaire. Nous étions passés à quelques milliers de kilomètres de Pluton, saluant d’un regard morne le petit astre, évité le nuage de Oort, l’inconnu s’ouvrait devant nous. Il était temps de passer dans l’hyper espace, celui qui annihile les distances et le temps. C’est la théorie, mais personne ne peut dire si nous allons y survivre, et de toute façon quelle importance ?
Sur un signe de moi, Idrasseva a lancé la manœuvre.
Comment dire ? Le monde que nous connaissions a semblé sombrer dans une sorte de brume. Nous étions toujours très conscients, mais tout avait l’air de se passer au ralenti, en démultipliant les gestes. Notre esprit même flottait, et plus rien ne pouvait nous atteindre. Les années-lumière défilaient comme des centimètres, nous laissant complètement indifférents. Mais une chose nous a fait réagir, les sphères! Elles étaient devant nous !
Comment était-ce possible ? Elles étaient arrêtées, peut-être en attente d’un signal ? Les effets de la contraction du temps en vitesse sur-luminique ?
Nous avons décéléré sèchement, nous arrêtant à quelque distance de nos agresseurs. Allaient-elles faire mouvement pour nous attaquer ? Nous n’avons même pas attendu de voir, nous avons tiré de toute la puissance de nos canons à laser.
Deux sphères ont explosés, propulsant des débris dans toutes les directions, nous obligeant à prendre du recul, prêts à tirer sur la troisième qui allait sûrement réagir.
Elle n’a rien fait, la sphère a repris sa route, se dirigeant vers un système bien répertorié, l’astrolabe.
Nous la suivons…

 

A suivre !

 

 

 

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Publié dans Le voyage

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E
<br /> Là , on va vers le l'inconnu et le danger, hou là là!! Vite la suite !!!!!Bonne soirée et merci pour cette détente , bisous Hauteclaire<br />
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H
<br /> <br /> Merci Andrée<br /> <br /> <br /> de me suivre dans cette expédition spatiale <br /> <br /> <br /> J'espère que tu aimeras continuer la lecture !<br /> <br /> <br /> et de gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> En route pour l'astrolable alors !!!  Hauteclaire il s'en passe des choses là-haut !  Bisous du lundi ! Jill<br />
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H
<br /> <br /> Oh que oui !<br /> <br /> <br /> merci Jill de me suivre dans mes pérégrinations spatiales <br /> <br /> <br /> et de gros bisous à toi<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> toujours aussi passionnant<br />
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H
<br /> <br /> Merci Emma <br /> <br /> <br /> <br />