Le voyage : les préparatifs 2
Le départ a été fixé pour le lendemain matin. Nous voulions prendre le temps de tout vérifier, d’essayer aussi de nous détendre un peu, si cela était possible, de façon à être frais devant les dangers qui nous attendaient.
La journée s’est étirée lentement, en finissant notre cueillette d’un autre âge, à vérifier notre matériel sous tous les angles possibles. Les coques des deux engins ont été examinées avec le plus grand soin, pour en détecter les moindres failles. Nous allions être exposés aux forces en exercice dans le tunnel, qui étaient considérables, accélération, gravitation… Ce serait la troisième fois pour la sphère, la deuxième pour le Star, et personne ne pouvait dire s’ils allaient résister.
Arrivé à un certain point, il devenait inutile de vérifier plus. Nous nous sommes reposés, et nous avons un peu exploré ce qui nous entourait.
Une belle forêt, avec des espèces d’arbres ressemblant aux nôtres, dans l’hémisphère nord. Ils étaient bien plus grands, mais beaucoup de points communs nous frappèrent. Des fleurs aussi, des fougères, mais pas le moindre être vivant, à part les petits papillons que nous avions vus en premier. Ils semblaient être les seuls habitants de la planète. Les seuls survivants convenait mieux, et une fois encore nous nous sommes demandé ce qui avait bien pu arriver. La solution serait peut-être dans une des plaques que nous avions prises dans leur quartier général. Tamara s’y était attaquée, allongée sur sa couchette, ayant délaissé le poste de pilotage.
Elle en avait assez vite rejeté une, où elle lisait un rapport sur la population, se promettant d’y revenir plus tard, elle avait plus urgent à chercher.
Le soir est tombé, exposant des couleurs en dégradé de rouges profonds, puis la nuit s’est installé, veloutée et piquetée de constellations inconnues. En d’autres circonstances nous aurions trouvé cette planète extrêmement belle.
Nous avons dormi comme nous avons pu, et au petit matin, nous étions prêts, sans dire un mot. Les visages étaient fermés, et j’ai surpris plus d’un coup d’œil indéfinissable en direction de Tamara, qui elle, ne regardait personne.
Une partie de l’équipage avait pris ses quartiers dans la sphère, une autre dans le Star. Des mains se sont serrées, peut-être pour la dernière fois. En poursuivant les sphères, nous n’avions pas réfléchi à tout ce que cela impliquait, à présent nous le faisions.
Les deux engins se sont élevés au-dessus de la clairière, lassant de l’herbe roussie derrière eux. Ils ont survolés les arbres impassibles, puis la coupole au loin est apparue. Enfin le noir de l’espace nous a entourés à nouveau. Le globe de la planète a rapetissé sur nos écrans. Sa couleur était subtilement différente de celle de la terre, beaucoup moins d’océans, mais plus de fleuves, et de végétation, elle paraissait plus verte.
A suivre !
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