Le voyage : premier contact
– Que faites-vous ici, et que voulez-vous ? ai-je fini par dire.
– J’étais prisonnière dans le …passage, j’ai pu monter dans le vaisseau quand il est passé.
– Dans le passage ? Comment êtes-vous arrivée là ? Depuis combien de temps ?
– J’étais prisonnière des strigans . Quand leur vaisseau est ..tombé en panne, et qu’ils sont … éteints, j’ai pu sortir, mais pas échapper du tunnel. Il …resté fermé. Attendu si longtemps !
Nous nous sommes regardés, incertains. Avions-nous bien compris ce qu’elle voulait dire ?
Alors nos agresseurs étaient les « strigans » Nous mettions un nom sur cette civilisation morte.
– Comment avez-vous pris…vaisseau des strigans ? continuait la deuxième Tamara.
Je me suis décidé à parler :
– Nous étions sur leur planète, nous en avons pris un
– Vous devez avoir armes très puissantes pour combattre strigans !
– Il n’y avait rien à combattre, ai-je répondu doucement.
Les strigans ont disparu. Il n’y a plus personne sur leur planète.
– Personne ?
La créature plissa le front, s’efforçant de toute évidence de comprendre ce que je venais de dire, puis son visage changea d’expression et l’aura lumineuse augmenta de brillance :
– Disparus !
Il s’ensuivit un dialogue un peu laborieux, qui nous fit comprendre que nous n’étions pas les seuls à avoir été attaqués de la sorte. Les strigans avaient découvert la planète mère de notre « invitée » et s’étaient débrouillés pour capturer un certain nombre d’entre eux, et revenaient régulièrement en prendre d’autres. Pourquoi ?
– Parce que nous pouvons ouvrir les passages, et faire aller plus vite. Disparus depuis longtemps ? demanda t-elle encore.
– Nous ne savons pas. Leur ville est toujours là, mais la coupole de protection est très abîmée.
– Disparus, répéta t-elle encore, comme si elle devait s’en convaincre.
Son peuple avait payé un lourd tribu, elle devait nous le dire un peu plus tard.
– C’est vous qui avez arrêté la sphère ?
– Oui, je veux .. chez moi !
– Que se passe-t-il ici ?
La voix nous fit sursauter, Tamara ! Malgré les ordres, elle avait quitté son poste, et restait maintenant bouche ouverte à la vue de son double :
– Qu’est-ce que ça veut dire ? Finit-elle par cracher, assez agressive.
– Je prends apparence comme vous, pour plus facile parler !
– Si vous pouviez changer un peu, ce serait mieux, ai-je dit doucement.
Deux personnes identiques, pour nous c’est très...étrange
L’extra-terrestre parut se concentrer, les cheveux devinrent châtain, les yeux noisettes et le visage s’arrondit, devenant plus doux.
– Comme cela ?
Oui, c’était nettement mieux, nous avions ce qui pouvait être une jeune sœur de Tamara.
– Que c’est difficile ces … enveloppes !
– Comment vous appelez-vous, dit Tamara, radoucie.
– Appeler ? … Oui, Drikza.
– Remontons sur la passerelle, ce sera mieux pour parler !
J’avais décidé de lui faire confiance, et rengainant mon laser, je me suis dirigé vers la porte, suivi de Tamara et Drikza, les deux hommes fermant la marche.
Un grand silence accueillit notre arrivée sur le pont. Drikza avait bien apparence humaine, mais restait quand même lumineuse, et la ressemblance avec mon second était encore troublante. Elle s’assit avec précaution sur un siège que je lui désignais, grimaçant un peu :
– Difficile ces…corps, douloureux !
Puis vint la question :
– Quand vous allez chez moi ?
– Où est votre planète ? Ai-je demandé
Drikza s’est concentré en fermant les yeux, et une sorte de fil lumineux est sorti de sa bouche, descendant vers le sol, puis remontant à mi-hauteur. A ce moment-là, j’aurais dit que rien ne pouvait plus nous étonner après cela ! Et pourtant…
A suivre !
Pour la communauté de Lénaïg "feuilletons, histoires à suivre ..."
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