Le voyage : premier contact 2
Le fil est devenu une sphère transparente, avec des points brillants tout autour. Une carte, elle nous créait une carte en trois dimensions ! Nous avons repéré les deux petits points verts qui nous figuraient, et le gros bleu qui devait être son monde. Quand même un saut de deux années-lumière, dans une direction qui n’était pas la nôtre.
– Et qui nous dit qu’une fois là-bas, nous allons pouvoir repartir ? Qu’ils ne vont pas nous attaquer ? fit Ibañez, dubitatif.
– Je peux aider vous, pour aller plus vite, vers planète Terre !
Je la regardais, notre premier contact physique avec un être venu d’un monde autre que la terre, et je décidais de lui faire à nouveau confiance. Il nous fallait de l’aide, et elle pouvait nous en donner :
– C’est d’accord, nous vous ramenons, mais après il faudra nous renvoyer l’ascenseur !
– Renvoyer ???
– Nous aider … !
– Oui, je promets !
– Alors, et maintenant ? Comment faisons-nous ?
Tamara avait posé la question, en désignant son écran :
– Comment y allons-nous ?
Drikza ferma les paupières, et à nouveau devint plus lumineuse, beaucoup plus lumineuse
Tous les voyants se mirent à clignoter rapidement, l’éclairage se fit très blanc, et le ronronnement du réacteur augmenta de puissance.
Une exclamation de plusieurs membres de mon équipage me fit regarder par l’écran vers l’extérieur.
Un nouveau tunnel se formait, d’une parfaite forme circulaire, semblant tourner sur lui-même très rapidement.
La sphère pivota pour se mettre dans l’axe, escortée docilement par le Star explorer, que j’avais brièvement averti.
L’accélération fut foudroyante, et durant le temps que dura le passage, nous eûmes l’impression de rester figés, en suspension dans une sorte d ‘ éternité.
Nous émergeâmes en vue d’un système binaire, escorté de planètes de grande taille.
Et maintenant ? …
Nous étions au large d’un système binaire, deux étoiles massives qui tournaient l’une autour de l’autre, des masses énormes, qui étaient encore très jeunes, au sens cosmique du terme.
A leur suite, quelques planètes géantes, à la mesure de leurs étoiles mères. Nous eûmes beau regarder, pas la moindre trace d’une planète tellurique. Cela aurait d’ailleurs sans doute été difficile dans un environnement aussi agité de forces d’attraction et de marées de gravitation.
Drikza s’était-elle trompée en nous amenant ici ?
Il paraissait difficile de croire qu’un de ces mondes, aux proportions gigantesques, puissent abriter une quelconque forme de vie !
Elle s’est levée de son siège, et lentement, de la démarche un peu hésitante et saccadée d’un être peu habitué à se servir de jambes, elle est allée vers l’écran transparent, et a regardé intensément
– Est-ce que votre planète se trouve là ? ai-je demandé, assez dubitatif, tant le système tout entier me paraissait inhospitalier.
Elle n’a pas répondu mais a tendu un doigt un peu tremblant vers la troisième des planètes, sur laquelle nous avons concentré notre attention. Elle nous a immédiatement fait penser à notre Jupiter. Pas de terre, mais une boule de gaz rayonnant au milieu de son jardin flamboyant. Nous pouvions voir les courants atmosphériques qui la balayaient, parcourant des centaines de kilomètres en quelques secondes. Des ouragans que l’humain ne peut qu’imaginer vaguement, et des éclairs qui zébraient les nuages en arcs grandioses.
Le spectacle était magnifique, mais comment vivre là ?
A suivre !
Pour la communauté le Lénaïg "feuilletons, histoires à suivre ..."
Belle journée en voyage !
(Article programmé, je vous retrouve en fin de semaine )