le banc bleu
Il est un banc peint de bleu,
Sous une tonnelle
éclaboussée de fleurs couleur de ciel,
Un jardin tranquille,
Oasis de saphir dans la ville.
Un jardin improbable
Où le soleil aimable
Disperse des rayons tamisés
Au gré des arbres irisés
Par la lumière étincelante
De l’étoile flamboyante.
Au jardin bleu, enchantée
De sa douceur montrée,
Souvent mes pas me ramènent
Pour d’un livre aux pages anciennes
Habillé de cuir marine
A l’odeur si fine
Feuilleter les contes précieux
Et rêver de mondes mystérieux
Tandis que du crépuscule l’ombre mauve
Etend sa silhouette tel un fauve
A la fourrure ardoisée
Prémices de la nuit de senteurs boisées
Hier vous lisiez sur le banc
De ma place voleur inconscient
Et les glycines parfumées
Dans votre regard reflétées
Ont vu votre sourire de mise
Quand près de vous assise
Je pris l’opuscule aimé
D’une main un peu tremblée
L’obscurité noire bleutée
De lune d’argent éclairée
Fut le témoin silencieux
De mon insomnie aux yeux
Grands ouverts sur le songe éveillé
D’un bonheur suggéré.
Le lendemain à l’heure espérée
d’un ciel lavande pourprée
Je courus vers le jardin au parfum de violette
Cœur battant et
Vous étiez là
Hauteclaire