Cyril dans la capitale , première partie
Bonjour les aminautes !
Saviez-vous que Cyril avait fait un petit séjour dans la capitale ? Laquelle ? La seule l'unique, Paris bien sûr Et ce fut mémorable.
Mais, il faut que nous vous racontions ...
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De Montmartre et le Sacré coeur |
Cyril dans la capitale
Cyril avait été appelé en audience extraordinaire chez Magnus Discus, et en était revenu vraiment très nerveux. Avec ce que le grand mage du royaume Pc venait de lui apprendre il y avait de quoi !!
Il s’était présenté au sixième étage, endroit où il ne pénétrait que rarement, en se demandant ce qu’il se passait. Avait-il fait une erreur dans une présentation ? Magnus ne l’aurait pas appelé pour si peu de choses. Avait-il une mission à lui confier ? Peut-être était-ce plus vraisemblable, et rien qu’à cette idée, Cyril sentait le trac l’envahir.
Qu’avait donc Magnus de si urgent à lui dire ?
Arrivé à l’étage tout entier occupé par le mage, le petit dragon avait ressenti l’atmosphère feutrée qui y régnait, entretenue par la décoration à la fois discrète et luxueuse.
Une épaisse moquette bordeaux, quelques tableaux aux murs, des écuyers et des hérauts qui allaient et venaient en silence, portant les ordres de mission et les données qui assuraient la bonne marche du royaume.
Le garde de service l’avait fait entrer avec un sourire, un écuyer l’avait fait patienter dans l’antichambre quelques minutes, puis entrer dans le bureau principal, où Magnus œuvrait.
Quelle différence là aussi avec les anciens appartements occupés par le mage, plutôt austères, et manquant de confort, avec des équipements un peu anciens.
Le confort et la modernité des outils dernier cri étaient bien présents, le désordre, lui, était resté. Magnus était toujours au milieu d’un extraordinaire empilement de dossiers, de données, de raccourcis, de polices, mélangé aux menus, aux fichiers, et surtout aux programmes.
Comment s’y retrouvait-il dans un pareil fouillis ? pensa Cyril, en s’arrêtant poliment au milieu de la pièce, attendant que le maître des lieux pour le moment invisible, l’invite à avancer.
Une grosse voix, et des cheveux blancs hirsutes émergèrent de derrière un entassement de fichiers internet temporaires, le faisant sursauter :
– Entre Cyril, j’arrive ! assieds-toi.
L’intéressé se posa avec précaution sur un bord de chaise d’aspect un peu fragile pour son goût, et attendit. Deux minutes plus tard, Magnus était devant lui, après avoir balayé d’un revers de main une série de dossiers ;
– Humpf, toujours surchargé de travail, et avec toute cette paperasserie que le père de Cerise oublie d’effacer…Ca ne m’aide pas !
Bien, Cyril, j’ai une mission pour toi, et de la dernière importance !
Le dragon se redressa pour écouter de toutes ses oreilles.
– Pour les besoins d’un contrat avec une entreprise étrangère, sire Marc (le papa de Cerise) a décidé de présenter aux clients une sorte de visite touristique de Paris, et il t’a choisi comme guide pour cette visite.
– Moi messire Magnus ??!
Cyril en avait la mâchoire qui tombait toute seule.
– Et oui, tu es devenu la mascotte de toute la famille, dans le monde réel. Donc tu vas devoir te montrer à la hauteur de cette tâche. Je te fais confiance, tu es habitué maintenant à nous représenter au mieux.
– Que dois-je faire ?
– Tu dois suivre une formation spéciale, qui consiste en tout premier en une visite dans le fichier de Paris, tel que l’a conçu sire Marc, un Paris un peu ancien. Tu vas y aller dès demain matin, et y passer la journée. Tu auras un guide pour t’aider, un jeune homme qui m’a paru très bien.
Tu pars à première heure, et tu étudies dès ce soir la documentation que voici.
Magnus avait plongé dans un amas de papiers posé sur un coin de son bureau, lequel paraissait sur le point de s’écrouler, extirpant une chemise de couleur bleue, qu’il avait donné à Cyril.
La soirée avait été studieuse, en lecture des documents retraçant l’histoire de la capitale dans ses grandes lignes, et sur la façon de présenter, assez différente de celle du blog.
Après une nuit agitée, Cyril s’était rendu à l’entrée de la connexion, et prenant une grande inspiration, était entré.
Il faisait grand jour, sous un beau ciel clair, à peine tacheté de petits nuages blancs. Des arbres bourgeonnants, un petit air de fête dans l’air, sûrement le printemps, en début de journée.
Cyril regarda autour de lui, il se trouvait sur une petite place, où il y avait encore peu de monde. Quelques peintres dressaient leurs chevalets, en lui jetant des regards un peu étonnés. Cette place il l’avait vue dans les fiches de Magnus. Bien sûr ! La place du Tertre. Et là, cette église si blanche… Il en était à ce point de ses réflexions, quand un jeune homme de dix-sept ou dix-huit ans, qui était jusque-là appuyé à un arbre, vint à sa rencontre :
– Salut ! C’est toi l’dragon Cyril, pas vrai ? Moi c’est Louis, on m’appelle p’tit Louis, ou Loulou pour les dames. T’as fait bon voyage jusqu’ici ?
Il se saisit de la patte de Cyril, la secouant énergiquement, affichant un large sourire qui le mit en confiance.
– Bonjour sire Louis.
– Maaan non pas sire Louis ! Louis tout court, ou p’tit Louis. Allez viens mon gars, j’va t’faire faire l’tour du proprio.
Cyril avait un peu de mal à suivre la façon de parler du garçon, avec toutes ces lettres avalées, et cet accent assez rocailleux. Ca irait forcement mieux dans la journée.
– Pour commencer, le Sacré Cœur, et ensuite, on prendra l’dur pour aller d’un point à l’autre.
– Le …dur ?
– Ben oui, le métro quoi. Faut tout te dire à toi !
– Je ne connais pas encore bien la façon de parler de ce fichier, répondit Cyril un peu gêné.
– T’inquiète ! Tu vas vite être au parfum. Bon, t’as bien imprimé la place ? Alors en route.
La matinée passa de découverte en découverte, avec en point d’orgue, le métro. Cyril ne voyait pas bien pourquoi il fallait le prendre, puisqu’il aurait pu voler avec p’tit Luis sur son dos, mais apparemment cela faisait partie de ce que le père de Cerise avait indiqué. Il fallait savoir s’y retrouver. Ils étaient donc descendus dans les entrailles de la terre, du moins était-ce l’impression du dragon, parcouru des couloirs aux murs recouverts de céramique blanche, et emprunté des voitures avec des sièges en bois, après lesquels il fallait se tenir, tant les secousses étaient sèches, le tout dans un bruit de tonnerre qui ne paraissait étonner personne. Il semblait à Cyril que jamais il ne pourrait dans ces conditions s’arrêter à la station, et pourtant les arrêts étaient respectés sans aucun problème.
Et cette odeur dans l’air souterrain ! P’tit Louis en parlait avec lyrisme :
– Y’a pas un autre endroit où tu sentiras ça, mon gars. Respire, c’est ça l’vrai Paris.
Passée la première surprise, il fallait reconnaître que c’était assez agréable.
Il y eut le Louvre, la Concorde, où Cyril manqua de se faire renverser par une traction avant roulant à toute vitesse. L’engin pila devant lui, et le conducteur sortit la tête pour l’invectiver :
– Tu peux pas regarder l’feu rouge, eh touriste !!
Alors que l’intéressé s’apprêtait à se confondre en excuses, p’tit Louis prit les devants :
– Dis donc, ‘spèce de chauffard, tu veux que j’t’aide à emmouscailler mon pote ?
Au grand soulagement de Cyril, la voiture était repartie aussi vite, laissant un p’tit Louis hilare :
– Si on s’laissait faire…
L’obélisque plut beaucoup à Cyril, auquel il rappela son séjour égyptien.
La tour Eiffel impressionna beaucoup le petit dragon, que c’était haut, et grand ! En dessous, sur le champs de mars, des promeneurs élégants, des dames avec des ombrelles, longeant les petits lacs artificiels. Le dôme doré des Invalides. La Seine, tout au bord de laquelle ils descendirent, qui clapotait doucement contre la berge. Des pêcheurs à la ligne, qui attendaient sans bouger.
Notre Dame, la tour St Jacques, la Bastille et son génie. Cyril en avait la tête qui tournait de tant de choses à admirer, et à retenir.
Le soir tombait doucement, les deux amis avaient pris un sandwich jambon-beurre-cornichons à la terrasse d’un petit bistrot, et Cyril pensait au retour, quand p’tit Louis lui assena une tape dans le dos :
– Tu m’plais bien mon coco, t’es un vrai pote, allez, j’t’emmène au bal.
– Au bal ?
Cyril se demandait si ce bal ressemblait aux fêtes données dans le royaume.
– Tu vas voir, ça va t’botter !
A suivre !
A la fois pour la communauté du dragon : "un dragon pour ami "
et celle de Lénaig "feuilletons, histoires à suivre ..."
Bisous bien flambés !