Cyril et l'extra terrestre 4

Publié le par Hauteclaire

Vous continuez le voyage avec Cyril ?  La soucoupe est prête !

 

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La navette d’exploration approchait à grande vitesse de la planète, puis commença de décélérer. Cyril, le nez collé au hublot ne perdait pas une miette de l’approche, et les yeux agrandis, regardait les contours se dessiner au-dessous de l’appareil.

En fait, il n’y avait pas vraiment de contours, car sur cette planète, il n’y avait pas de mer ou d’océans, comme sur terre.

Il y avait un seul et unique continent, qui couvrait le globe tout entier, sillonné de fleuves et de rivières, qui brillaient d’un bel éclat d’argent sous le soleil.

Ce n’était que forêts, plaines, moutonnement de petits sommets arrondis, et chaque recoin recouvert de cette extraordinaire couleur rose, déclinée dans toutes ses nuances, du plus pâle, jusqu’au fuchsia sombre.

Le navire était à présent entré dans l’atmosphère, et se rapprochait doucement d’une petite plaine, bordée par une forêt touffue, parcourue par une rivière au tracé sinueux.

L’atterrissage se fit en douceur, avec un très léger choc pour faire comprendre qu’ils étaient arrivés au sol. Les moteurs se turent, et les sas s’ouvrirent. Les hommes saisirent leurs mallettes à échantillons, et sortirent l’un après l’autre en s’étirant et en baillant. Cyril se leva, et emboîta le pas à Lance pour sortir à son tour. Celui-ci attrapa au passage deux mallettes, et en donna une à Cyril, qui la considéra un peu perplexe.

     –  Ne t’inquiète pas, on va t’expliquer ce qu’il faut faire.

     –  Alors Cyril, prêt pour l’exploration ! lui lança  Setko, avec un large sourire.

Il redevint sérieux :

     –  Dans la mallette, tu as des récipients dans lesquels tu dois mettre ce que tu trouves au sol, et uniquement ça. Fleurs, feuilles, tiges, etc. En aucun cas tu ne dois arracher une plante ou une fleur, tu m’as bien compris ?

      –  Oui messire Setko, fit Cyril, je ne prends que ce qui est par terre.

     –  Vois-tu, reprit Setko, il n’y a ici que du végétal, pas d’animaux. Cette couleur rose montre que les plantes ont élaboré une sève à base de fer.

      –  Oh ! fit Cyril, surpris, comme le sang sur terre ?

     –  Précisément, et nous pensons qu’elles ont déjà atteint un certain état de conscience, donc nous n’y touchons pas, sauf ce qu’elles ont rejeté, comme le font les plantes ordinaires.

Les deux heures suivantes furent consacrées à la collecte d’échantillons le long de la rivière. Un vrai délice pour Cyril, qui sautillait d’un point à un autre, respirant le parfum d’une fleur, voletant jusqu’au sommet d’un arbre, ou se trempant les pattes dans la rivière fraîche, sous le regard indulgent de Setko, et de ses hommes. Il réussit quand même à ramasser quelques très jolis spécimens, et à les placer en bon ordre dans sa mallette, avant de se trouver aux prises avec une plante grimpante. Celle-ci sembla se prendre de passion pour le dragon, lançant plusieurs tiges souples autour de ses pattes, dont il eut beaucoup de mal à se dégager. Le végétal eut l’air très déçu, fermant ses fleurs, et adoptant une allure affaissée, feuilles tombantes, qui donna des remords à Cyril.

     –  Ne t’en fait pas, conseilla Lance, elles essaient souvent de retenir l’un d’entre nous, mais ça ne dure pas, un peu comme des bébés.

De fait, les fleurs se rouvraient, et une sorte de conversation avec un arbre voisin paraissait se nouer.

     –  D’ici quelques milliers d’années, peut-être moins, ce seront des êtres pensants, dit Setko, et nos descendants auront beaucoup à apprendre de cette planète.

Allez les enfants ! on rentre !

La petite troupe reprit le chemin de la navette d’exploration, et remonta à bord, avec la satisfaction du travail bien fait. Cyril déposa sa mallette avec les autres, avant de s’asseoir à sa place, regrettant déjà de devoir laisser Do’Bret  prime derrière lui.

     –  C’est une planète prenante, n’est-ce pas, lui dit Lance.

     –  Oh oui, soupira Cyril, je serais bien resté quelques heures de plus.

     –  Tu verras, nous allons te montrer encore plusieurs autres planètes avant de rentrer chez toi.

Do’bret diminuait derrière la navette qui  se rapprochait à toute vitesse du vaisseau d’Idori, manœuvrant pour rentrer dans le dock d’où elle était partie.

     –  Tiens, c’est curieux, fit  Setko,  d’un ton vaguement soucieux.

Le sas est resté ouvert ? Comment est-ce que ça se fait ?

A ce moment, une voix pressée retentit dans la cabine, venant du communicateur.

     – Navette d’exploration, rentrez de toute urgence, je répète, rentrez de toute urgence, et regagnez vos postes immédiatement.

Les hommes se regardèrent, inquiets :

     –  Que peut-il se passer ?

     –  C’était Tazak, l’officier de la sécurité. Il doit y avoir quelque chose de grave !

     –  Allons, fit Setko, ne nous énervons pas, ce doit être une quelconque avarie.

     –  Regardez, dit un des scientifiques, une partie des ponts est dans le noir !

     –  Quand nous serons à bord, ordonna Setko, je veux que vous alliez immédiatement à vos postes pour l’équipage. Les scientifiques, vous vous enfermez dans vos cabines et vous n’en bougez pas. Cyril, tu vas suivre Lance, qui te laissera dans une des cabines inoccupées du pont  quatre, et même consigne, tu ne sors pas.

     –  Bien messire, fit Cyril d’une petite  voix.

Entre-temps la navette avait repris sa place sur le plancher métallique du dock, et tous se préparaient à sortir.

     –  Ne bougez pas ! fit Setko, le sas ne se referme pas !

La porte restait en effet grande ouverte sur l’espace, et aucune pressurisation ne se faisait.

     –  J’y vais ! fit Lance en bondissant de son fauteuil.

Il passa dans le sas de la navette, et bientôt Cyril put le voir par le hublot, se diriger vers le tableau de commandes manuelles, et appuyer sur tout une série de boutons et manettes.

La fermeture se fit lentement, masquant peu à peu l’espace, et un sifflement continu leur indiqua que l’air revenait dans le hangar.

     –  Je ne sais pas ce que nous ferions sans l’équipage holographique, soupira Setko.

Nous allons pouvoir sortir, ajouta-t-il en se retournant vers les hommes et Cyril.

Les visages étaient tendus, personne ne parlait en se retrouvant dans le hangar, et après un moment de flottement, ils se dirigèrent vers la coursive menant au pont principal.

Lance cependant arrivait avec un appareil de communication pour Setko, lequel écouta attentivement, son expression se fermant à mesure que les secondes passaient. Il rendit l’appareil à Lance, hésita un instant, puis :

     –  Je viens d’avoir la sécurité, nous avons attrapé un ver !

     –  Un ver ! s’exclama un des scientifiques.

     –  Oui, il a infecté nos programmes, et le navire est mal en point. Il semble que nous l’ayons ramassé sur terre.

 

 

A suivre !

 

 

Cyril en édition sur Lulu (tome dix)

 

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Publié dans Cyril le dragon

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Commenter cet article
F
<br /> Bonsoir Geneviève ; je suis passionnée par cette histoire .Merci de nous permettre de la lire ainsi .<br /> <br /> <br /> J'ai raconté l'histoire du bonhomme des îles aux petits , la semaine passée.<br /> <br /> <br /> Je t'en raconterai plus quand j'irai mieux ; ils ont bien aimé !!!<br /> <br /> <br /> Gros bisous.<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Merci Francine ,<br /> <br /> <br /> je suis très contente que tu aimes, et Cyril avec moi <br /> <br /> <br /> Merci également pour tes petits-enfants ! Je t'ai envoyé un petit mail à ce sujet ..<br /> <br /> <br /> Gros bisous, et meilleure santé très vite<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Je ne sais pas comment ils vont se débarasser de ce virus, attendons pour voir.<br /> <br /> <br /> Bonne soirée ! Gros bisous<br />
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H
<br /> <br /> A suivre, a suivre ...<br /> <br /> <br /> Merci MC, des bisous à toi<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> même là-haut on n'est pas à l'abri de virus !!<br /> <br /> <br /> pour Paris ce n'est pas dans nos proches prévisions, je te le ferai savoir<br /> <br /> <br /> bisous<br />
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H
<br /> <br /> Il faut dire que c'est un espace bien spécial où se promène Cyril <br /> <br /> <br /> Merci Chevrette !<br /> <br /> <br /> des bisous et peut-être à bientôt<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> superbe ! bises<br />
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H
<br /> <br /> Merci Margaux <br /> <br /> <br /> Bisous à toi<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Ah pas que du végétal alors.... Affaire à suivre ! Merci Geneviève, bizzzzzzzzz jill<br />
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H
<br /> <br /> Il y a plein de surprises dans l'espace <br /> <br /> <br /> Merci Jill, et de gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />