Cyril et l'extra terrestre 9
Toujours en retard, mais je n'allais pas vous laisser sans nouvelles de Cyril !
L’intérieur était beaucoup plus sombre que ce à quoi Cyril s’attendait, avec les parois translucides. Il y régnait une agréable tiédeur, et tout était très tranquille. Sortant de l’escalier menant à la terrasse, ils débouchèrent sur une sorte de balcon intérieur qui faisait le tour complet de l’immeuble. En-dessous il y en avait d’autres, à intervalles réguliers, sur une trentaine d’étages, laissant un espace libre au centre, occupé seulement par des plantes lancées à l’assaut de leurs tuteurs.
Lance habitait trois étages plus bas, et c’est avec un soupir d’aise qu’il jeta son sac au sol.
– Entre Cyril, entre !
Cyril le suivit dans un salon coquet, baigné d’une luminosité diaphane et meublé très simplement de deux grands canapés, d’une table basse et d’une armoire bibliothèque.
– Connais-tu une autre planète où un hologramme a tout le confort moderne ? Fit Lance en riant, se laissant tomber sur un des canapés.
Assieds-toi, tu prends quelque chose ? Le temps de souffler, et nous sortons pour que tu voies la ville.
Une heure après, ragaillardi par une bonne citronnade, Cyril se promenait avec Lance, le long d’une des avenues qu’il avait vue d’en haut. Il y avait du monde autour d’eux, des gens d’aspects très divers, portant des vêtements tout aussi variés, ou des uniformes semblables à ceux de l’équipage dont Lance faisait partie. Cyril lui-même ne suscita aucune curiosité déplacée, à son grand soulagement. Il était évident que tous ici étaient habitués à voir des êtres venus de tous horizons, et pas seulement des humanoïdes.
Leurs pas les menèrent ainsi jusqu’à un parc, lieu de repos et de méditation, où de petites pièces d’eau entrecoupaient des jardins séparés par des haies. Puis vers une bibliothèque géante, présentant toutes sortes de documents, des livres, des parchemins ou des archives se présentant sous forme de plaques transparentes, où le texte apparaissait au fur et à mesure de la lecture. De là, Lance l’emmena jusqu’à un musée, les faisant passer sur une des arches surplombant la rue à bonne hauteur. Quelle finesse ! Le pont semblait d’une grande fragilité, pourtant personne ne paraissait s’en soucier, et des enfants couraient, insouciants.
Il y eut aussi un magasin, Cyril voulait un cadeau pour la fée Lilas, comme pour Fantasty, et Lance lui avait indiqué qu’il disposait d’un certain nombre de crédits sur le compte de l’amirauté.
Après avoir choisi une écharpe dans un tissu diaphane et brillant, puis un stylo typique de la planète, d’après les indications de Lance, écrivant sans encre ni mine, recouvert d’un bel émaillage rouge, Cyril le suivit jusqu’à la terrasse d’un salon de thé. Du moins était-ce la façon qu’il trouva de nommer l’endroit, son ami n’ayant pas de traduction.
Une table et deux sièges sortirent du sol devant eux, et ils s’installèrent, pendant qu’un petit robot sur roulettes apportait des boissons pétillantes roses et des gâteaux de couleur bleue sur un plateau, faisant soupirer d’aise le dragon.
A peine la dernière bouchée avalée, Lance sembla écouter quelque chose, la tête penchée de côté, puis fit un sourire à Cyril :
– Tu es invité à l’amirauté ! Il y a une petite réception, pour tout l’équipage et le succès de cette mission, et l’amiral lui-même veut te connaître.
Cyril était époustouflé :
– Moi ?!
– Après ce qui est arrivé, ça me paraît normal ! Viens, il faut se dépêcher maintenant. Nous allons prendre une voie express.
– Qu’est-ce que c’est ?
– Tu vas voir !
Lance l’entraîna dans une rue voisine, et s’arrêta devant un grand panneau couvert d’indications dans la langue d’Axgram. Cyril, perplexe, vit qu’il surplombait un passage qui avait l’allure d’un large ruban sombre s’étendant au sol en ligne droite. En regardant plus attentivement, le ruban avait l’air de bouger, vraiment curieux !
Plusieurs personnes attendaient, et Lance se mit dans la file :
– Tu fais comme nous Cyril.
A ce moment une série de rampes d’appui se présenta et les gens montèrent sur le ruban, saisissant l’une ou l’autre. Le petit dragon commençait à deviner, et monta sur ce qui lui parut être un caoutchouc très épais, se saisissant de la rampe d’une patte ferme, et attendit.
Au bout de quelques secondes ; le ruban se mit en route, les entraînant à grande vitesse vers l’amirauté.
Que c’était amusant ! Le vent sifflait aux oreilles de Cyril pendant que la voie express les emmenait à toute allure vers leur destination. Finalement ils s’immobilisèrent, et Cyril d’un bond léger quitta la voie pour se retrouver sur le sol ferme, suivit de Lance.
– Viens, dépêchons-nous, dit Lance, la réception va commencer, et ils vont nous attendre.
A suivre !
Pour la communauté de Lénaïg : "feuilletons, histoires à suivre ..."
Sans oublier la communauté de Cyril : "un dragon pour ami "
Bisous flambés