Le voyage : l'entrée dans la sphère
Le voyage se poursuit dans l'espace, en d'autres lieux bien loins de la terre ...
Nous avions décidé d’un commun accord d’entrer dans la sphère, afin de nous en rendre maîtres et de grâce à elle, retourner sur terre. Ce n’était qu’une hypothèse, peut-être était-elle seulement conçue pour obéir aux ordres donnés de la planète ? Faudrait-il redescendre sur cette terre abandonnée ? Nous nous sommes dirigés vers l’engin, un de ceux qui nous avaient détruits, en en lequel nous mettions maintenant tous nos espoirs. Quelle ironie !
Elle continuait de se rapprocher de la planète, le mouvement était encore assez lent, cependant il fallait se presser, car il n’allait pas tarder à s’accélérer. Encore une dizaine de mètres, ça y était, nous étions aussi près qu’il était possible de l’être, et nous avons scanné. Il n’y avait rien de ce côté, lentement nous avons fait le tour, circonférence par circonférence, sentant le découragement monter en ne découvrant qu’une paroi lisse. Nous étions près d’abandonner, quand enfin, une petite ouverture s’est révélée, en haut tout à côté du pôle. Si minuscule que nous étions presque passés à côté sans la voir. Nous avons amené notre vaisseau au plus rapproché, et nous avons déployé le tube de contact. Il est allé se coller contre la paroi de la sphère, englobant l’ouverture. Dieu merci, nous n’avions pas à recommencer !
L’air est entré, pressurisant le tube, et Idrasseva est descendu, accompagnée du lieutenant Tsien.
Je n’aimais pas l’idée de la laisser aller ainsi vers l’inconnu, mais elle avait exigé, et son statut de second du vaisseau faisait qu’elle devait prendre sa part de risques. Le restant de l’équipage n’aurait pas compris, et de toutes manières, le courage de Tamara n’était plus à démontrer. Son habileté aussi, il fallait bien reconnaître que si quelqu’un devait trouver comment faire marcher la sphère, se serait elle, excellente technicienne, et linguiste remarquable.
J’ai refermé l’ouverture du tube derrière eux, ils se trouvaient maintenant dans cette sorte de sas, revêtus de combinaisons étanches et pressurisées, celles que nous mettions pour sortir de la base, sur la lune. Des bruits métalliques se sont faits entendre, pendant qu’ils ouvraient la coque, puis plus rien.
De longues minutes se sont écoulées ainsi, nous étions suspendus à l’écoute de la transmission radio qui devait se faire. J’étais sur les charbons ardents, et si je les avais envoyés vers un danger imprévu, vers un piège ? La voix claire de Tamara a résonné à ce moment de mes réflexions, me faisant sursauter.
– Tout va bien ! disait-elle, avec cette pointe d’accent qu’elle n’avait jamais perdu,
nous sommes dans une coursive, nous commençons d’explorer.
J’ai empoigné le micro :
– Soyez extrêmement prudents ! Nous n’avons aucune idée de ce que vous pouvez trouver là-dedans !
– N’ayez crainte, nous faisons attention, mais ça semble complètement désert. Restez à l’écoute, nous allons vous dire au fur et à mesure.
A suivre !
Pour la communauté de Lénaïg " feuilletons, histoires à suivre ..."