Le voyage : les préparatifs
Tamara voulait se dégourdir un peu les jambes et mettre ses idées en ordre, nous sommes allés ensemble vers le sas, et nous avons regardé le soleil qui se levait, lentement, tellement plus lentement que chez nous. Plus petit aussi, la planète étant un peu plus éloignée que la terre de son astre. Je me suis senti pris d’une bouffée terrible de nostalgie, que Tamara a dû sentir et partager, car elle a posé sa main sur mon bras.
Puis elle m’a expliqué ce qu’elle avait trouvé..
Le star explorer avait atterri un peu plus tôt dans la matinée, dans ce que nous avions appelé notre clairière, sans difficulté. Après quelques effusions, des équipes avaient été constituées, et partant dans plusieurs directions, s’occupaient à ramasser, à cueillir et à remplir de gros containers d’eau, autant, qu’il était possible d’en prendre.
Qui savait combien de temps allait durer le voyage de retour, si même nous arrivions…mais cette interrogation, personne ne voulait l’exprimer, ne voulait même y penser ouvertement. Un peu plus tôt, Tamara m’avait expliqué ce qu’elle pensait avoir trouvé. Elle en état sûre à 99 pour cent, mais il restait une petite incertitude, qui pouvait nous envoyer bien loin de notre but, nous laisser ici, ou encore plus simplement nous expédier dans un néant mortel.
Pourtant nous n’avions guère le choix.
J’avais eu du mal à digérer l’information, à l’admettre. C’était cependant si simple. Le passage que nous avions emprunté en suivant la sphère, et qui nous avait mené jusqu’ici, ne s’ouvrait pas devant elle. C’était la sphère elle même qui l’ouvrait, en libérant une charge de son canon à laser sur une sorte de cible, à des coordonnées très précises. Ainsi agressée, la trame de l’espace s’ouvrait, créant le passage pour une durée déterminée par la charge.
Toute la difficulté était de déterminer la puissance à libérer. Trop peu, et le passage se refermerait, nous abandonnant en un endroit inconnu, ou pire, en nous piégeant dans une sorte de tunnel, dont nous ne savions rien. Trop de puissance, et nous irions trop loin, ou même, nous pourrions nous retrouver dans un autre univers ?
Je me suis refusé à extrapoler davantage, m’en remettant complètement à Tamara, et à ses calculs Un coup de poker, basé sur la confiance que je lui avais toujours accordée, sachant à quel point elle était brillante.
Elle pensait avoir retrouvé dans la base de données de la sphère la carte de vol vers la terre, et avait calqué ses calculs là-dessus, reproduisant ce qui avait été fait d’aussi près que possible.
A suivre !
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