Une soirée de concert à Pleyel

Publié le par Hauteclaire

 

Nous sommes le premier du mois, et comme tel, nous sommes chez Patricia pour le papotage. Nous sommes installées dans son salon, oou peut-être pourrons-nous sortir dans le jardin, profiter de la nature en prenant un thé, un jus de fruits, qui sait ?
C'est le moment de la convivialité et du bavardage sans contraintes.

 

 

Concert à la salle Pleyel

C’était trop beau, il faut que j’en parle !

Après en avoir entendu l’annonce à la radio,  et ne travaillant pas le 25, je me suis décidée à prendre la direction de la salle Pleyel pour un concert. Premier coup de chance, je me retrouve seule à la billeterie, le temps d’enlever une place au ras de la scène (j’adore être dans les jupes du chef d’orchestre)
La place est tout à fait en bout de rang, côté jardin, mais tant pis, on verra le moment venu, et le principal est de rentrer.

Le programme ? Les valses nobles et sentimentales de Ravel, le concerto pour violon et orchestre de Sibelius et la troisième symphonie de Brahms.
Une fois devant l’entrée, je me dis que j’ai bien fait de venir en début d’après-midi, car il y en aura beaucoup qui resteront dehors ! De plus, il vaut mieux être à l’intérieur, car dans la rue il fait chaud, très chaud en cette soirée du 25 avril. Trop chaud pour mon goût et celui de beaucoup de monde.

Je me pose à mon bout de rang, avec sous les yeux les sièges des violons. La salle bruisse doucement au rythme des spectateurs qui s’installent. J’ai très vite deux voisins, qui murmurent doucement dans leurs portables, histoires de récupérer les amis dispersés dans la salle. Ouf, il y a une bonne ventilation, on respire !

La lumière baisse, les musiciens sont en place pour Ravel, c’est le moment de la « migration ». Nous sommes plusieurs à nous déplacer vers d’autres sièges nettement plus attractifs restés libres. En l’occurrence, juste au milieu du rang central ! D’ailleurs pour les artistes il est plus agréable de voir ces places occupées.

L’orchestre de Paris est sous la direction de Paavo Jarvi, son chef attitré. Silhouette mince, profil qui n’est pas sans rappeler celui de Bruce Willis, crâne rasé avec juste un millimètre de blond. Il salue, et sans perdre de temps il lève les mains et attaque. Quand je dis attaque, c’est le mot !
Il dirige à la façon de Bernstein (avec lequel il a d’ailleurs étudié) C’est dire qu’il s’engage, il danse avec les instruments, et lance son orchestre « à fond ». Il me semble qu’il n’est pas un chef à nuances, mais plutôt en énergie et couleurs. Les valses flamboient, tonnent, éclatent. Tout Ravel en ors et rouges. L’orchestre de Paris à son meilleur, et le plancher, comme les sièges tremblent sous ce torrent de notes. (extrait de répétition d'orchestre ) 

 

 



 

 

Un premier très beau succès pour cette soirée d’exception, mais le meilleurs restait à venir.
Mon principal intérêt dans cette soirée était le concerto de Sibelius, ou plutôt son interprète, que j’avais découvert il y a peu dans une émission de la chaine Mezzo. J’avais été impressionnée par Léonidas Kavakos et son art au violon dans une pièce de Chostakovitch, donc je voulais vérifier cette première impression.
L’artiste entre en scène, grand mince, tout en noir, comme de rigueur pour les messieurs, le veston de l’orchestre remplacé par une plus commode tunique à impression de motifs chinoisants. Cheveux ébène, mi- longs bien lissés, et petites lunettes rectangulaires, il a l’air presque surpris d’être applaudi à son entrée.
Il place son violon, se concentre un instant, suivi attentivement par Jarvi, qui là, est à son écoute, le soliste a pris le pas sur l’orchestre.
L’archet se lève et la musique commence.
Nous étions partis pour 40 minutes de pur bonheur musical, en virtuosité pure, comme en nuances, en musicalité.
Une véritable performance pour le violoniste que n’a que peu de moments de répit dans cette pièce en trois mouvements extrêmement dense. De la joie, de la tristesse de la gravité, tout y est rassemblé pour magnifier la technique magnifique de l’interprète, comme son sens d’une telle musique.
Quelques secondes de silence et de reprise de souffle et tout de suite les acclamations !
Kavakos est revenu plusieurs fois saluer, souriant, avec toujours son air modeste et surpris d’un aussi grand succès.
Comme nous, le public, nous ne voulions pas le laisser partir comme cela, Léonidas Kavakos nous a offert en bis une pièce de Bach, qu’il a jouée seul, dans un silence impressionnant autant que rare. Ce furent des minutes de finesse, de délicatesse, de méditation. Une musique presque tenue par instant, succédant au foisonnement de la composition de Sibelius. Une autre facette de cet artiste étonnant.
Une petite précision pour finir. Dès les premières notes, la sonorité de son instrument surprend, interpelle. Ce n’est pas le violon que l’on entend couramment, même au plus haut niveau. Vérification fait dans le programme, c’est bien cela, un Stradivarius de 1724 dit « abergavenny ».

Brahms terminait le programme, exécuté magistralement par un orchestre galvanisé. Un romantisme exacerbé, du lyrisme et de l’héroïsme pourrait définir cette symphonie célébrissime. D’ailleurs, j’en suis sûre, vous connaissez au moins un de ses mouvements. (en bas en vidéo, vous allez recconnaitre )
A nouveau de longues minutes d’applaudissements ont succédés à l’œuvre, et Paavo Jarvi, non moins généreux nous a donné en cadeau de fin de concert la valse triste, célèbre morceau entendu régulièrement sur les ondes.

Un concert qu’il fallait entendre ! Des musiques que l’on connait par cœur (ou presque) et que nous avons redécouvertes avec plus que de la joie.
 Et si vous en avez l’occasion, allez écouter Léonidas Kavakos, en « vrai » à la télé, ou sur le net, vous serez transportés.

 

Je vous laisse écouter ... (sans oublier d'arrêter les zosiaux sur la gauche)

 



 

 


et n'hésitez pas à continuer sur youtube !

 

 

 



 

Bien sûr, pour la communauté de Véro, musique à coeur... ouvert

Publié dans mes musiques

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N
<br /> merci de ta réponse, je vais regarder dans lesquelles je suis avec toi.<br /> <br /> <br /> Et toi est-ce que tu continues pour le concours de la photo du mois, je mets les<br /> <br /> <br /> noms à jour. Vous procédez de la même manière avec la même adresse pour<br /> <br /> <br /> envoyer les photos car je la  gère moi-même. <br /> <br /> <br /> À bientôt<br />
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H
<br /> <br /> Comme toujours très en retard !<br /> <br /> <br /> Oui, oui, je continue avec la photo du mois et je vais t'envoyer celle de juin.<br /> Merci pour tout Nadia <br /> <br /> <br /> Gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> merci et je vais vérifier les communautés que j'aiavec toi.<br /> <br /> <br /> À bientôt et je crois que nous sommes toutes occupées.<br /> <br /> <br /> Si tu peux, tu viendras voter pour la photo du mois.<br /> <br /> <br /> http://nadia-vraie.eklablog.com<br /> <br /> <br />  <br />
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H
<br /> <br /> Bonsoir Nadia,<br /> <br /> <br /> beaucoup à faire pour pas mal d'entre nous, et moins de présence dans le monde du net, mais nous sommes toujours là !<br /> J'espère que nous continuerons de nous croiser souvent.<br /> Gros bisous et belle journée à toi<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> ah tu s de la chnace d'être allée à Pleyel...nous ne réussissons jamais à y aller... heureuseme,nt qu'0 rouen nous avons un théâtre qui programme opéras et musiques classiques.<br /> <br /> <br /> si tu as le temps je t'ai tagguée.<br /> <br /> <br /> bonne journée<br />
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H
<br /> <br /> Bonsoir Fango,<br /> <br /> <br /> j'accumule un retard abyssal, désolée de ne voir que maintenant pour ce tag. C'est sympa de penser à moi !<br /> Pour Pleyel, c'est une salle que j'aime vraiment beaucoup, et qui a été très bien refaite.<br /> Tu habites Rouen ? On ne sait jamais, peut-être un de ces jours !<br /> <br /> <br /> Bises, et merci pour ton passage<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> BonjourhauteClaire,<br /> <br /> <br /> j'ai fermé mon blog ob ce pm et je me suis désinscrite<br /> <br /> <br /> automatiquement des communautés auxquelles  je participais.<br /> <br /> <br /> Est-ce que tu prends comme membre les autres plateformes?<br /> <br /> <br /> Si oui, je continuerai de participer et si non, je comprendrai.<br /> <br /> <br /> Est-ce que tu restes chez OB?<br /> <br /> <br /> je suis chez eklablog et je t'invite à visiter mon blog quand tu pourras.<br /> <br /> <br /> http://nadia-vraie.eklablog.com/<br /> <br /> <br /> À bientôt hauteClaire et je ne t,ai pas oubliée.<br />
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H
<br /> <br /> Bonsoir Nadia,<br /> <br /> <br /> je réponds avec un retard phénoménal, car vraiment trop prise par le quotidien. Je n'oublie pas les copinautes, mais voilà ...<br /> Bien sûr je prends toutes les participations, il suffit de me le signaler et de me donner les liens.<br /> Pour le moment je reste chez OB, et je m'accroche à l'ancienne version jusqu'à en être "virée "  <br /> A très vite j'espère !<br /> <br /> <br /> Avec de gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> quel récit !!!<br /> <br /> <br /> tu nous a permis d'être presque comme si on y était<br /> <br /> <br /> je n'ai pas de culture musicale mais j'aime beaucoup aller écouter des concerts de musique classique, nous avons un très bel auditorium à Grenoble<br /> <br /> <br /> très beau mois de mai à toi<br /> <br /> <br /> gros bisous<br /> <br /> <br /> patricia<br />
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H
<br /> <br /> Merci Patricia,<br /> <br /> <br /> je suis plus qu'heureuse d'avoir pu partager ce moment de musique, et que tu aies aimé l'écouter avec moi.<br /> Désolée d'être si peu présente depuis un certain temps. Je n'oublie pas les copinautes, mais bien prise par le "réel " ..<br /> Très bonne semaine à toi, avec de gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />