Les sept voiles du jeudi en poésie
Pour la communauté de Pascale ; "les croqueurs de mots" et les jeudi en poésie,
Mortelle à voir, avec ses yeux diamantins,
Aux pourpres d’un couchant cruel, sous les portiques,
Hérodiade, au lent vertige des cantiques,
Ondule, monotone, en roulis serpentins.
Les colliers ruisselants bruissent, argentins.
Dans l’air ivre, gorgé d’encens asiatiques
Sa robe a des éclairs de gemmes frénétiques ;
Et voici s’écarter ses voiles clandestins.
Et le roi sent, frisson d’or en ses chairs funèbres,
La vipère Luxure enlacer ses vertèbres ;
Et, tendant ses vieux bras de métaux oppressés,
D’une bouche repue, incurablement triste,
Pendant qu’à terre gît le chef de Jean-Baptiste,
Il boit le sang qui brûle au bout des seins dressés,
Et l’irritante horreur des grands yeux révulsés.
Je vous propose ensuite le mien, sur le même thème.
Bien sùr, il n'est pas question de me mésurer à un poète renommé, mais j'ai trouvé étonnante cette convergence de l'image et de l'imaginaire, par rapport à un poème que je ne connaissais pas il y a encore peu de temps.
Symbolisme quand tu nous tiens ... (lire la suite ...clic. )
(tableaux de Gustave Moreau )